Chacun d’entre nous est en mesure de réduire considérablement son empreinte carbone. Des gestes simples et des outils technologiques peuvent nous permettre de changer la donne en profondeur.
La déforestation et les incendies détruisent sur la planète des forêts primaires de la taille de la Belgique, tout ça pour produire de l’huile de palme ou du soja destiné à nourrir nos animaux d’élevage et à fabriquer de la viande industrielle. Beaucoup de ces feux sont provoqués par des paysans pauvres à qui on demande de fournir ces matières premières.
Les émissions de carbone sont en grande partie dues à la consommation d’énergie, qu’elle soit liée à l’habitat ou aux transports. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter notre impact négatif sur la planète, il nous est possible de consommer notre énergie différemment.
Acheter durable et consommer responsable grâce à l’artisanat.
L’objectif est de ne pas compromettre les besoins des générations futures.
- Durable = Consommer en prenant en compte le recyclage, mais aussi de l’équité sociale et économique).
- Responsable = Acheter des produits respectueux de l’environnent avec une durée de vie importante).
Cela permettra de préserver les richesses naturelles de notre planète pour nos futures générations.
La « consommation durable » a ainsi été définie comme « l’utilisation de services et de produits qui répondent à des besoins essentiels et contribuent à améliorer la qualité de la vie tout en réduisant au minimum les quantités de ressources naturelles et de matières toxiques utilisées, ainsi que les quantités de déchets et de polluants tout au long du cycle de vie du service ou du produit, de sorte que les besoins des générations futures puissent être satisfaits ». C’est cette définition qui a été utilisée à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
La « consommation responsable » est un mode de consommation qui prend en compte les critères du développement durable, c’est-à-dire une consommation qui soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (notamment locale), bonne pour la santé, mais aussi positive pour la société. Le dérèglement climatique est l’affaire de tous, et le développement durable est un des principaux leviers pour le stopper, il est important que chacun y prenne part.
Voici les bons gestes au quotidien à adopter pour être « Responsable et Engagé »
- Adopter une consommation numérique responsable
- Attirer la biodiversité chez soi
- Conduire de façon éco-responsable
- Lutter contre le gaspillage alimentaire
- Nettoyer sa maison sainement
- Réduire sa consommation d’eau
- Réduire sa consommation d’énergie
- Réduire ses déchets
- Supprimer les pesticides dans son jardin
- Se constituer une garde-robe durable
- Sensibiliser ses enfants au développement durable
1 – Adopter une consommation numérique responsable d’après Laurent Lefèvre, Chercheur à Inria (Institut National de Recherche en Informatique et Automatique).
Dans toutes les étapes de son cycle de vie (extraction des ressources, fabrication, transport, usage et fin de vie), le numérique génère de nombreux impacts environnementaux. Les équipements terminaux, les data centres et les réseaux informatiques sont de grands consommateurs et ont une empreinte énergétique et environnementale croissante. Ainsi, le numérique consomme 10 % de l’électricité mondiale.
a) Garder ses équipements informatiques le plus longtemps possible en favorisant le réemploi et la réparation.
b) Avoir un usage plus sobre des services numériques, réduire son empreinte internet (moins de donnés inutiles stockées dans le Cloud).
c) S’assurer du bon recyclage des équipements informatiques, ne pas jeter les équipements informatiques à la poubelle mais dans les circuits officiels (déchetterie).
2 – Attirer la biodiversité chez soi d’après Christian Hosy, Coordinateur du réseau biodiversité à France Nature Environnement.
L’effondrement de la biodiversité, dont les scientifiques du monde entier nous alertent régulièrement, appelle une mobilisation collective. Par trois gestes simples, chacun peut accueillir la nature dans son jardin ou sur son balcon.
a) Offrir à boire et à manger à la petite faune, pour cela, une coupelle d’eau régulièrement changée et une plantation de fleurs mellifères (en mélange local bien sûr !) dans votre jardin sans pesticides ou en jardinières sur votre balcon suffisent.
b) Proposer des abris, des nichoirs adaptés aux oiseaux et aux chauves-souris de votre région leur offriront un refuge bienvenu. Les abeilles solitaires se satisferont d’une bûche percée de trous de différents diamètres et profondeurs.
c) Gardez un coin “sauvage, si vous possédez un terrain, plantez une haie champêtre avec des arbustes à fruits, laissez fleurir votre gazon, faîtes des petits tas de bois, de feuilles ou de pierre intéressants pour divers insectes et petits mammifères.
3 – Conduire de façon écoresponsable d’après Bertrand-Olivier Ducreux, ingénieur transport et mobilité à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME)
a) Calme et efficacité pour bien rouler Une conduite souple et fluide, sans agressivité et sans à-coup évite des surconsommations importantes, surtout en ville. Anticiper et rouler calmement, c’est moins de stress, moins de pollution, des économies de carburant et plus de sécurité.
b) Vérifiez la pression des pneus tous les 2 mois Les pneus sous-gonflés s’usent prématurément et augmentent la consommation de votre véhicule et ses émissions de CO2. Un sous gonflage de 0,3 bar entraîne 1,2 % de consommation en plus. Et un sous-gonflage important de 0,5 bars entraîne non seulement 2,4 % de consommation en plus mais est dangereux (échauffement, mauvaise tenue de route, risque d’éclatement sur autoroute).
c) Réduire sa vitesse En passant de 130 à 120 km/h sur l’autoroute, avec une voiture moyenne, on met 18 minutes de plus pour faire Lyon – Paris, mais on économise entre 3,5 et 4,5 l de carburant selon la motorisation et le type de véhicule.
Pour limiter notre consommation d’énergie en voiture il existe quelques gestes simples à mettre en place
– Rouler avec un régulateur de vitesse et à moins de 120km/h.
– Ne pas mettre la climatisation lorsque cela n’est pas nécessaire.
– Vérifier la pression des pneus et retirer les galeries de toit.
– Ne pas dépasser les 2500 tours par minute et changer de vitesse rapidement.
– Couper le moteur à l’arrêt.
Ces quelques astuces permettent de réduire efficacement sa consommation d’essence et ainsi réduire son empreinte carbone.
4 – Lutter contre le gaspillage alimentaire d’après Lucie Basch, Fondatrice et Directrice Générale de Too Good To Go
⅓ de la nourriture produite dans le monde est gaspillée. En France, c’est 10 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année, une aberration. Lutter contre le gaspillage alimentaire, c’est la responsabilité de tous et nous devons agir, à notre échelle. Au quotidien, je limite le gaspillage de plusieurs manières :
a) Je fais mes courses en vrac, ce qui me permet d’acheter moins cher (puisque je ne paye pas pour l’emballage) et c’est donc meilleur ! Et puis surtout, ma poubelle emballage reste vide !
b) Je suis attentif aux dates de péremption, quand un produit arrive à expiration, je l’ouvre avant de le jeter, je l’observe, je le sens, je le goûte… bref je fais confiance à mes sens pour m’assurer qu’il est encore bon à consommer !
c) Je cuisine mes restes, j’ai appris à cuisiner mes restes, les accommoder pour me régaler sans en laisser une miette ! Nous avons d’ailleurs toute une sélection de recettes anti-gaspi sur notre blog pour cuisiner de manière créative et nos utilisateurs nous donnent régulièrement leurs meilleures astuces !
Acheter soigneusement les besoins en produits frais pour éviter le gaspillage.
C’est dans le but de limiter le gaspillage alimentaire que l’application Too Good To Go a vu le jour. En 2019, le cheval de bataille chez Too Good To Go, ce sont les dates de péremption, responsables de 20 % du gaspillage dans les foyers. Too good to go s’engage pour la “semaine du développement durable”
5 – Nettoyer sa maison sainement d’après Christelle Pangrazzi, Rédactrice en chef adjointe des hors-série à 60 millions de consommateurs
a) Aérez, ouvrez les fenêtres au minimum 2 fois par jour. Idéalement, pendant les périodes de faible circulation extérieure (le matin tôt et le soir). Rappelons-le : l’air de nos maisons est 8 fois plus pollué que l’air extérieur.
b) Lisez les étiquettes, beaucoup de produits du commerce se révèlent toxiques à l’inhalation, au contact mais sont aussi rarement biodégradables. Privilégiez les produits sans les mentions “isothiazolinone” (MIT, BIT), ou encore “parfums” (limonène, linalool, eugénol, geraniol, cironellol…). Enfin proscrivez ceux qui revendiquent une action “virucide”, “bactéricide”, ou encore “élimine 100 % des bactéries”, ils contiennent des ammoniums quaternaires, des substances polluantes, responsables d’asthme et d’allergie.
c) Privilégiez les produits naturels, comme le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, le savon noir … Ils libèrent moins de composés organiques volatiles (COV) et sont plus facilement biodégradables.
6 – Réduire sa consommation d’eau d’après Eric Brejoux, Directeur de projet du système d’information des services publics de l’eau et de l’assainissement à l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB ex-Onema)
a) Une douche, plutôt qu’un bain, la toilette représente en moyenne 40 % de la consommation d’un usager. Prendre une douche plutôt qu’un bain permet de diviser par 3 les besoins en eau (60 litres contre près de 200 litres) et en plus j’économise l’eau de ma douche. Couper l’eau pendant que je me savonne me permet d’économiser encore 20 litres supplémentaires.
b) J’investis dans un lave-vaisselle, le lave-vaisselle, lorsqu’il est plein, utilise 2 à 3 fois moins d’eau que la vaisselle faite à la main !
c) Je bois de l’eau du robinet : c’est bon pour ma santé, pour l’environnement et mon porte-monnaie. C’est la meilleure des eaux (en France…) ; elle est équilibrée (contrairement à certaines eaux minérales, impropres à une consommation régulière). J’économise la production d’un emballage inutile (la bouteille en plastique et les 2 litres qui ont servi à la fabriquer…). Et bonus ! Pour mon budget avec une eau 200 à 400 fois moins chère !
– Privilégier la douche plutôt que le bain et placer des économiseurs d’eau aux pommeaux de douche.
– Équipez vos robinets d’un économiseur ou aérateur.
– Les 3 plus gros postes de consommation de l’usage domestique de l’eau potable, au quotidien, représente 70 % de la consommation
– Réduire sa consommation d’eau
– Un Français consomme en moyenne 148 litres d’eau par jour, selon la dernière étude BIPE sur les services publics d’eau et d’assainissement réalisée pour les entreprises du secteur et publiée le 15 octobre. Cette quantité varie selon les régions : un habitant des Côtes-d’Armor utilise en moyenne 103 litres par jour, contre 324 pour une personne dans les Alpes-Maritimes. Dans ce constat, les douches et les bains représentent le plus grand volume utilisé (39 %), devant les toilettes (20 %) et le lave-linge (12 %).
– Installez un mousseur, également appelé « brise-jet », sur vos robinets (hors baignoire), qui réduit le volume d’eau tout en en conservant la pression. Simple d’installation et peu cher (moins de 15 euros), il peut faire économiser plus de 50 % de votre consommation d’eau sur vos robinets.
– Pour la douche, les pommeaux économiseurs d’eau sont désormais nombreux, en transformant le débit en microgouttelettes ou en introduisant de l’air pour réduire le volume d’eau tout en conservant le confort, ou bien en installant un « stop douche », petit mécanisme à la base du tuyau qui permet, pour 5 euros, de couper le débit sans changer la température. Une start-up californienne, qui a récolté plus d’un million de dollars en deux jours en août, a récemment annoncé pouvoir économiser 70 % du volume en « atomisant » l’eau en millions de minuscules gouttelettes.
– Une chasse d’eau « standard » utilise de 9 à 12 litres d’eau potable à chaque usage. Ce volume peut être réduit grâce à des systèmes de double commande, très courants désormais, ou en diminuant la contenance du réservoir en y plaçant un sac WC ou une simple bouteille remplie d’eau – mais pas d’objet pouvant se désagréger et boucher les tuyaux, comme une brique. Une solution d’un autre genre : uriner sous la douche pour profiter de l’eau alors utilisée plutôt que de tirer une chasse d’eau par la suite. A vous de voir.
– Pour les plus téméraires (de préférence habitant en maison), vous pouvez installer des toilettes sèches, où la « production » est recouverte de sciure ou de copeaux de bois – qui empêchent par ailleurs les mauvaises odeurs – pour ensuite l’utiliser pour en faire du compost ou de la biométhanisation (production de chaleur ou d’électricité). Si vous êtes en maison avec jardin, récupérer les eaux de pluie permet d’économiser de 5 à 50 euros sur votre facture d’eau pour 100 m² de toiture, assure l’Ademe.
Source : C.I.eau, Centre d’information sur l’eau
7 – Réduire sa consommation d’énergie, Florence Clément, chargée de l’information à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME)
a) Ne faites pas fonctionner votre lave-linge et lave-vaisselle à moitié pleins et privilégiez la touche Eco, le programme Eco d’un lave-vaisselle permet d’économiser 45 % d’électricité par rapport à un programme intensif.
b) Ne chauffez bien que les pièces occupées, le chauffage représente 66 % de la consommation d’énergie d’un foyer. Inutile donc de gaspiller de l’énergie en chauffant à bonne température des pièces inoccupées : les chambre en journée, les pièces à vivre la nuit et votre logement quand vous êtes absent.
c) Ne laissez pas vos appareils électriques et électroniques en veille, éteindre les veilles peuvent vous faire économiser jusqu’à 10 % sur votre facture d’électricité. Éteignez complètement votre ordinateur, votre TV, les consoles de jeux, la box… quand vous ne vous en servez pas. Pour plus de facilité, branchez ces équipements sur une multiprise à interrupteur.
– Congélateur, branchez-le dans un endroit frais, comme une cave.
– Réfrigérateur, dégivrez-le régulièrement car la glace est isolante et entraîne une surconsommation.
– Cocotte-minute à favorisez pour une cuisson longue car elle consomme jusqu’à 60% moins d’énergie que les casseroles.
– Eau, réduisez au minimum le thermostat lors de cuisson, car elle s’évapore au-delà de 100° et ne raccourcira pas la durée de cuisson.
– Pour info : La température idéale dans la maison est de 19°C. Chaque degré Celsius représente une hausse de 7% sur la facture.
– Investissez dans des équipements électriques à faible consommation dès que possible.
– Penser à débrancher les appareils en veille, surtout la box internet pendant les congés loin du domicile.
– Charger son portable en mode avion. Cela permet de réduire l’énergie consommée pendant la charge.
– Laver son linge à basse température et éviter le mode lavage rapide.
– Préférez des ampoules LED consommerait 80 % d’électricité en moins que les ampoules classiques qui présentent de multiples avantages : lumineuses immédiatement, peu consommatrices d’énergies, d’une longue durée de vie et dégageant peu de chaleur.
– Éteindre la nuit votre box, fermer la veille télévision et ordi, car cela consomme environ 10 % d’électricité, débrancher les chargeurs.
– Choisissez bien l’emplacement pour les appareils « froids » (réfrigérateur, congélateur), qui représentent en moyenne 18 % de la consommation d’électricité d’un ménage. Les poser près du four, du radiateur ou sous un ensoleillement direct peut les faire surconsommer.
– Les lave-vaisselles les plus récents peuvent être plus économes en eau qu’une vaisselle à la main s’ils sont bien remplis. Vous pouvez réduire la consommation d’énergie (principalement utilisée pour chauffer l’eau) en choisissant les programmes « Eco » ou à 50 °C.
– Éteignez les écrans quand ils ne sont pas utilisés, ne laissez pas branchés votre téléphone ou votre ordinateur portable (qui consomment de 50 % à 80 % de moins que les postes fixes) alors que la batterie est pleine.
– Le chauffage idéal, c’est 16 °C la nuit et 19 °C la journée
– Bien choisir le programme éco du lave-vaisselle.
– En pratique — J’ai réduit le chauffage et investi dans des multiprises, « pour tout éteindre d’un coup le soi.
Chaque appareil électroménager à la vente affiche désormais une étiquette avec un diagnostic de sa consommation, classée de A +++ à D. Un appareil de classe A +++ consomme de 20 % à 50 % d’énergie en moins qu’un autre de classe A +. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), si tous les ménages français choisissaient les appareils les plus économes en s’équipant, on économiserait 4,9 TWh/an, soit la consommation d’électricité domestique de 2 millions de personnes. Utiliser les énergies renouvelables
8 – Réduire ses déchets d’après Pauline Imbault, bénévole à Zero Waste France
a) J’arrête la bouteille d’eau, la recette de l’eau en bouteille ? Pour un litre, prenez 100 ml de pétrole, 80 g de charbon, 42 litres de gaz et 2 litres d’eau.
b) A la salle de sport, je file avec une gourde en inox, design, légère et sûre pour la santé. Sur mon bureau, j’ai une belle gourde en verre. A la maison, j’opte pour une jolie carafe et je peux ajouter un charbon pour la filtrer si besoin.
c) J’appose un stop pub, une boite aux lettres reçoit plus de 30 kg de publicités par an ! Il suffit de mettre un petit autocollant STOP PUB sur sa boite pour éviter ça. Je peux demander mon stop pub à la mairie, sur le site stoppub.fr ou après d’associations de protection de l’environnement.
d) Je fais mes courses en vrac, les emballages représentent la moitié de notre poubelle en volume. Et pourtant ce qui intéresse c’est le produit à l’intérieur de l’emballage, pas l’emballage lui-même !
e) Je m’équipe de quelques sacs à vrac, et je commence par acheter pain, fruits, légumes et épicerie sèche à la juste dose.
Je recycle, je récupère et je transforme le maximum de chose
9 – Remplacer les pesticides dans son jardin d’après Emmanuel Chevallier, Ingénieur à l’Institut National de la Consommation
Les pesticides sont des substances qui visent à détruire une ou plusieurs espèces d’êtres vivants. Ils incluent les insecticides, les anti-nuisibles les fongicides et les herbicides ou désherbants.
a) Éliminez les mauvaises herbes dès qu’elles apparaissent à l’aide d’une binette ou d’un outil équivalent, pour les parcelles cultivées, le paillage du sol avec les déchets du jardin autour des plantes réduit fortement la pousse des adventices. Pour les terrasses et allées, l’eau bouillante est radicale pour tuer la végétation. Une tonte haute (supérieure à 6 cm) des gazons permet de limiter les germinations d’herbes indésirables et l’envahissement par la mousse.
b) Contre les insectes et certaines maladies, utilisez une solution de savon noir ou une décoction de tanaisie. Le purin d’ortie est à la fois un insecticide et un engrais naturel, le marc de café est un répulsif pour les gastéropodes.
c) Enfin, luttez contre les ravageurs au moyen du bio-contrôle en favorisant la présence de prédateurs naturels ou en utilisant des moyens mécaniques.
10 – Se constituer une garde-robe durable d’après Mia Charlier, Fondatrice de “Up & down hill”
a) Réutiliser ce que l’on possède déjà. Réparer les pièces et réutiliser ce que l’on a déjà dans son dressing avant de jeter et de racheter. Recoudre, transformer, customiser, autrement dit, rallonger le cycle de vie d’un vêtement. 10,5 millions de tonnes de vêtements sont jetés chaque année dans les décharges aux Etats-Unis (30 fois le poids de l’empire state building).
b) Réfléchir à ses futurs achats et penser utile. Se poser les questions : en ai-je vraiment besoin ? Quelle sera la durée de cet achat ? Choisir des pièces que l’on va porter régulièrement. Privilégier la qualité à la quantité. 40 % de nos vêtements dans notre dressing sont rarement, voire jamais, portés. Un vêtement est en moyenne porté 4 fois.
c) Acheter en seconde main, acheter local. Faire les vide-greniers, chiner dans les dépôt-vente, les boutiques de vêtements dégriffés. Sur Internet, les sites d’habits d’occasion sont nombreux. Mia Charlier a lancé un concept d’estore (boutique en ligne) en 2017 “Up & Down Hill”, mettant en avant les designers et créateurs belges de prêt-à-porter éthique. Elle est également social média manager.
11 – Sensibiliser ses enfants au développement durable d’après Bénédicte Moret, de la famille zéro déchet
a) Leur montrer qu’on n’est pas obligé de tout acheter. Les enfants naissent dans une société où acheter est un acte normal, c’est le premier réflexe qu’ils ont. Nous avons décidé de leur montrer qu’on peut faire autrement. Par exemple, au supermarché, au lieu d’acheter tel ou tel dessert, nous leur montrons qu’il est possible de réaliser le même à la maison. Ainsi on évite les emballages superflus et on partage un moment en famille en cuisinant.
b) Eviter les facteurs de sollicitation. Chez nous, nous n’avons plus de télévision. Cela évite aux enfants d’être constamment exposés à la publicité. Nous avons déserté les supermarchés pour la même raison. Cependant, tomber dans l’extrémisme n’est jamais une bonne chose ! Nous n’avons pas de télé mais utilisons Internet, on regarde tous ensemble des séries et des dessins-animés. Il faut privilégier le dialogue et l’équilibre.
c) Montrer qu’être est plus important qu’avoir. Nous appliquons notamment cette démarche pour les cadeaux. Plutôt qu’offrir à nos enfants des jouets, nous leur offrons des expériences. Par exemple, nous avons offert à notre fille une nuit dans une cabane dans les arbres. Ils nous parlent encore de ce séjour alors que le jouet reçu il y a trois ans, ils ne s’en rappellent pas forcément !
Sources Institut Nationale de la consommation INC Date de publication : 29/05/2019 – Energie/environnement « les 33 réflexes à adopter au quotidien pour une consommation responsable »
Vous pouvez vous rendre sur le site de l’association Universal Love dont le but est de promouvoir des designers, le plus souvent de mode, engagés dans une démarche de bonnes pratiques (respect des droits humains, respect de l’environnement …). Cette association a également réalisé un guide “Le revers de mon look” avec l’ADEME.
Pour aller encore plus loin, si l’on devait donner une définition de la consommation responsable, ce serait donc une consommation qui respecte au minimum un ou plusieurs des critères suivants :
Environnement :
– Des produits avec un bilan carbone faible
– La consommation de produits plus écologiques, ou en fonction de leur impact sur l’environnement
– Des produits issus de filières certifiées respectant l’environnement ou la biodiversité
– Des produits qui préservent la qualité des sols, des eaux, de l’air et évitent de façon générale les pollutions, la déforestation et l’épuisement des ressources naturelles
Alimentation :
– La consommation de produits plus “sains”, respectant les normes sanitaires
– Produits sans pesticides ou sans intrants chimiques
– Produits fabriqués en respectant les normes d’hygiène
– Des produits alimentaires ayant une composition nutritionnelle plus saine
– La consommation de produits ayant un impact économique positif
– Des produits fabriqués localement, via des circuits courts
– Des productions qui encouragent l’autonomie économique de leurs producteurs (par opposition à la dépendance à des systèmes commerciaux ou industriels tels que la grande distribution)
Valeurs humaines :
– Des produits créant plus d’emploi, d’insertion économique et sociale pour les travailleurs
– La consommation de produits en fonction de leur respect des normes sociales et de leur impact sur les sociétés
– Des produits fabriqués dans de bonnes conditions de travail (pas de travail des enfants, respect des horaires et des conventions internationales sur le travail)
– Des produits fabriqués dans le respect des normes éthiques (corruption notamment)
– Des produits fabriqués en coopération avec les communautés locales, en respectant leurs modes de vie (comme le commerce équitable)
– Produits sans ph alâtes, sans bisphénol, sans produits toxiques ou réputés dangereux
– Des productions favorisant la qualité de vie au travail des salariés
– La consommation de produits fabriqués dans des conditions respectant certains principes éthiques ou moraux
– Le respect du bien-être animal
– Le respect de l’équité, des libertés individuelles
– Tout autre principe contribuant au développement de l’intérêt général
Et encore :
Pour le matériel, objets, outils, meubles, etc… achetez durable, des fabrications artisanales qui durent dans le temps.
Favoriser les déplacements à pied, en vélo, en réduisant les moyens de transports énergivores.
Lutter contre la viande industrielle
Pour nourrir notre bétail, les coopératives françaises importent du soja produit au Brésil et issu de la déforestation. Donc arrêtons d’accuser les autres, les lobbys, le commerce international, etc. Ce système de civilisation détruit notre planète, c’est à nous de changer de mode d’alimentation.
Les émissions de gaz à effet de serre sont considérées comme un des responsables du changement climatique que nous vivons de façon de plus en plus prégnante depuis la fin du XXème siècle. Fonte des glaciers provoquant la montée des océans, augmentation du nombre et de la puissance des tempêtes, multiplication des périodes de canicule… Les effets sont de plus en plus dévastateurs sur la population mondiale.
Entreprises, collectivités et particuliers, nous avons tous un impact sur le climat par nos activités quotidiennes. En effet, se déplacer, s’éclairer, produire, se nourrir, toutes ces actions émettent des gaz à effet de serre responsables en grande partie du dérèglement climatique.
Chaque année, l’humanité consomme l’équivalent d’une planète et demie pour subvenir à ses besoins. Pour réduire cette empreinte nous devons faire émerger des modes de production et de consommation plus responsables et écologiques.
Achetez soigneusement les besoins en produits frais pour éviter de gaspiller ou jeter, chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées, soit l’équivalent de 150 kg/hab./an. Dans les ordures ménagères et assimilées, on trouve l’équivalent de 20 kg/hab./an de déchets alimentaires, dont 7 kg de produits alimentaires encore emballés source du 5 nov. 2020.
Alimentation : moins de viande, plus de légumes locaux et de saison
L’agriculture est le troisième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre, avec plus de 21 % des émissions totales de la France en 2012. La production et la consommation de viande pèsent lourd dans ce calcul, depuis la culture des aliments pour le bétail (émetteur de protoxyde d’azote) jusqu’à la consommation par le ménage et le recyclage des contenants, en passant par le transport des animaux, la transformation des produits, leur emballage…
La viande rouge est plus émettrice que la viande blanche (volaille) du fait de la taille des animaux, qui nécessitent davantage d’alimentation et d’espace pour l’élevage.
Une manière de diminuer son empreinte carbone est de réduire la consommation de viande (notamment rouge) et de veiller, si possible, à manger local. Mais cela ne fait pas tout : il faut également veiller à consommer au maximum des produits de saison. Dans le cas contraire, ces fruits et légumes sont cultivés sous serres chauffées ou importées, en avion ou en bateau, et ont un bilan carbone beaucoup plus conséquent. En décembre, oubliez les tomates et les framboises !
Chauffage : attention aux fuites de chaleur
Pour réduire votre consommation énergétique (et donc votre facture), repérez les fuites de chaleur, notamment près des ouvertures : portes, fenêtres. Si vous voulez faire les choses bien, vous pouvez utiliser une caméra thermique. Sinon, guettez les courants d’air le long des murs, des planchers et des plafonds (avec une bougie, par exemple, pour voir où la flamme vacille). Les angles sont les plus propices aux « ponts thermiques ».
Quand vous le pouvez, changer les vieilles fenêtres contre de plus récentes s’avère très efficace. En attendant, vous pouvez aussi colmater certaines fuites de chaleur avec du silicone, du caoutchouc synthétique ou encore du latex acrylique.
Vous pouvez également changer votre mode de chauffage, en optant pour le bois (renouvelable et moins émetteur de CO2 que les autres énergies), une pompe à chaleur ou le solaire (plancher chauffant relié à des capteurs thermiques installés sur la toiture), par exemple.
Voir les conseils de l’Ademe sur le chauffage et la climatisation
Plus de transports en commun ou de vélo
Les transports constituent la première source d’émissions de gaz à effet de serre en France (27,8 % des émissions totales du pays en 2012). La quasi-totalité (92 %) provient du transport routier.
Les voitures hybrides ne représentent encore que 2 % du parc automobile, mais l’offre se développe. Mêlant moteur électrique pour les vitesses faibles et moteur thermique pour les plus élevées, elles permettent à la fois de faire des économies en carburant et de rejeter moins de gaz à effet de serre.
Les véhicules électriques sont plus confidentiels encore mais sont, de loin, les moins polluants. Avant, peut-être, l’essor de la voiture à hydrogène.
Pour les trajets urbains, essayez de privilégier les transports en commun ou les voitures en autopartage, en plein développement. Le mieux, en termes d’émissions de gaz à effet de serre, étant bien sûr la marche ou le vélo, d’autant plus avec le développement des voies cyclables (bien que la France soit encore à la traîne en Europe) et des systèmes de vélos en libre-service.
Utilisez si possible le Vélib au lieu d’un engin thermique pour le transport.
Faut-il forcément acheter neuf ?
A l’achat d’un meuble, d’un vêtement ou d’un autre équipement, notre premier réflexe est bien souvent de nous tourner vers du neuf. Pourtant, les possibilités d’achat d’occasion sont désormais nombreuses, avec des sites de petites annonces comme Le Bon Coin ou des sites de troc de tout type de biens. Côté vêtements, en plus d’être plus économiques, les friperies peuvent receler de véritables découvertes.
INFO DIVERSES
Les banques françaises se servent majoritairement de notre argent pour financer les énergies fossiles ou des pipelines de gaz de schiste, elles ont donc une empreinte carbone particulièrement importante », affirme Lucie Pinson, de l’association Les Amis de la Terre.
Selon un rapport publié en novembre 2017 par cette association ainsi que d’autres organisations internationales, le Crédit agricole, Société Générale et Natixis (entre autres) continuent de financer « le secteur des sables bitumineux à des niveaux bien supérieurs à ceux nécessaires pour respecter l’objectif climatique de 1,5 à 2 °C ».
De son côté, BNP Paribas a financé depuis 2005, directement ou non, pour plus de 15 milliards d’euros de projets dans le secteur du charbon. Pour Lucie Pinçon, « en tant que client, on est responsable malgré nous ».
En pratique — Je transfère mon épargne vers une banque éthique comme la Nef et mon compte courant vers le Crédit coopératif ou la Banque postale. « Comme ça, votre empreinte environnementale baissera et votre argent sera utilisé à bon escient. »
L’autre conseil essentiel, c’est « d’apprendre à refuser ». De la publicité qui envahit ma boîte aux lettres, à la paille ou la touillette en plastique que l’on me propose dans un bar, en passant par les échantillons gratuits à la pharmacie et les sacs en plastique qui font de la résistance malgré leur interdiction, il faut que je pense à systématiquement décliner l’offre de ce surplus de plastique et de papiers dans mon quotidien.
Avec l’autocollant « Stop pub », on peut tenter d’endiguer l’invasion publicitaire de notre boîte aux lettres.
En pratique — À partir aujourd’hui, j’opte pour une gourde, plutôt que des bouteilles en plastique et j’investis dans des contenants pour faire mes courses en vrac.
ARTISAMONDE, un engagement responsable !